Une mission d’étude de la Commission Internationale de la rivière Save, se tiendra du 7 au 9 Novembre 2018 en Croatie, et sera centrée autour de deux thèmes principaux, à savoir les aspect institutionnels et juridiques d’une organisation de bassin et l'échange d'expérience et de bonnes pratiques, ainsi que le renforcement des capacités dans le domaine de la gestion des bassins.
La participation de l'OSS à cette mission consistera à partager son expérience dans le domaine de la gestion partagée des eaux transfrontières. Plus particulièrement, il sera question du mécanisme de concertation du Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS), partagé par l’Algérie, la Libye et la Tunisie), qui constitue un des rares mécanismes de gestion des eaux souterraines existants dans le monde.
Créé au niveau technique en 2010, le mécanisme de concertation du SASS* a évolué vers un niveau politique en 2008, avec une Unité technique basée à l’OSS, dirigée par une coordination tournante biannuelle. Reconnu internationalement, ce mécanisme est en voie de réplication, l’objectif de l'OSS étant de développer progressivement les mêmes mécanismes pour d'autres aquifères (ex: le Système Aquifère d’Iullemeden – Taoudeni- Tanezrouft (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Nigeria).
La mise en place des mécanismes obéit à une démarche commune :
- Construction de bases de données communes, partagées et régulièrement mises à jour
- Développement de modèles hydrogéologiques et de modèles de simulations des impacts des prélèvements
- Développement de serveurs cartographiques
- Renforcement des capacités des pays concernés et de la prise de conscience du partage d’une richesse commune.
*Le Système Aquifère du Sahara septentrional (SASS) est un aquifère qui couvre une superficie de 1 million de km2, et qui constitue un réservoir d’eau immense primordial au développement de la région, aussi bien pour les besoins domestiques qu'agricoles. Il connait depuis ces dernières décennies, une exploitation intense (passant de 500 millions de m3 par an en 1950, à plus de 3 milliards de m3 par an actuellement), mais aussi une détérioration de la qualité de ses eaux, et un rabattement important du niveau des nappes.