L’Unité de coordination du Mécanisme de concertation du Système Aquifère du Sahara septentrional (SASS), organise à Tunis, du 9 au 13 juillet 2018, un atelier de travail et de formation sur la modélisation, l’approche et les mesures intégrées pour une gestion durable et résiliente des ressources en eau du SASS.
L’atelier a pour objectif d’affiner l’expertise des participants dans le domaine de la modélisation et d’engager un dialogue pour formuler de nouvelles perspectives d’évolution du Mécanisme de concertation du SASS, dans une nouvelle approche plurielle (NEXUS), tenant compte du bien-être des populations locales et des bénéficiaires finaux.
Il fait suite aux ateliers organisés au profit des 3 pays (Algérie, Libye et Tunisie) au cours de l’année 2017 qui ont porté sur la collecte et le traitement des données piézométriques et la qualité des eaux. Ces informations alimentent la base de données du SASS partagée.
Sponsorisé par GWP-Med, cet atelier réunit une trentaine de participants, dont les représentants des trois pays partageant le système aquifère du Sahara septentrional, (Algérie, Tunisie, Libye), ainsi que les représentants de l’OSS et du partenariat mondial pour l’eau (GWP-Med).
L’ouverture de l’atelier, a été assurée par M. Abdelkader Dodo, Coordinateur du programme Eau de l’OSS, qui a prononcé un discours au nom du Secrétaire exécutif de l’OSS, M. Khatim Kherraz. Il a, à cette occasion, salué la compétence et la persévérance des experts d’Algérie, de Libye et de la Tunisie dans l’édification d’un cadre de confiance et de complémentarité qu’est le Mécanisme de concertation. Il a aussi mis l’accent sur l’impact négatif des prélèvements d’eau de l’aquifère, à savoir le pompage, la disparition de l’artésianisme et la salinisation des eaux et du sol. Pour terminer il a mis l’accent sur l’importance d’une utilisation efficiente de la ressource, et de la nécessité d’un changement de paradigme de développement sans quoi, les conséquences négatives se profileraient inexorablement à l’horizon 2050. Il a conclu en renouvelant la volonté de l’OSS d’apporter un appui multiforme aux pays, et de mobiliser des partenaires, pour offrir aux décideurs l’information utile pour une prise de décision éclairée.
M. Rachid Taibi, Coordinateur du Mécanisme de concertation du SASS, a pour sa part, brossé un tableau du Mécanisme de concertation du SASS, créé en 2002, qui fait partie des rares mécanisme de concertation existants dans le monde. Il a ensuite rappelé que la ressource en eau est un élément transversal dont les principaux usages sont la population, l’agriculture, l’industrie et l’énergie, et de ce fait, il a invité les participants à contribuer fortement à la réflexion à mener sur le Mécanisme, notamment en tenant compte de la réalité du terrain et de leur travail de proximité. Ce qui pourrait mener vers une nouvelle idée de projet prenant en compte ces préoccupations.
Le Système Aquifère du Sahara septentrional (SASS), est un aquifère qui couvre une superficie de 1 million de km2, et qui constitue un réservoir d’eau immense primordial au développement de la région, aussi bien pour les besoins domestiques qu'agricoles. Il connait depuis ces dernières décennies, une exploitation intense (passant de 500 millions de m3 par an en 1950, à plus de 3 milliards de m3 par an actuellement), mais aussi une détérioration de la qualité de ses eaux, et un rabattement important du niveau des nappes.